- bien avant de partir, il va falloir s'attendre à passer une partie de son temps à l'organisation de ce Tour du Monde. Comme tout voyage non organisé, on ne commence pas par la partie la plus agréable. Il est nécessaire de bien se préparer, même si un minimum de préparatifs suffiront à certains. Et avec ceci, on trouvera quelquefois des doutes, du stress, de la précipitation, de l'impatience, et beaucoup de questions. Celles que l'on se pose tout comme les nombreuses que l'on va vous poser de multiples fois.

- il va falloir un budget également, et donc économiser. Et peut-être perdre de vue d'autres plaisirs...

- ensuite, il faut quitter sa famille et ses amis, son boulot (pour ma part, cela n'a pas été le plus difficile), son appartement,.... Perdre ses repères, son confort, ses habitudes! Et vivre en nomade, avec pour seule maison son sac à dos, ses souvenirs et un site internet. Peut-être bien moins facile qu'il n'y paraît bien que la compensation soit immense: une liberté absolue, celle de voyager et vivre à son rythme, et de faire ce que l'on veut quand on le veut.
Il va falloir dépasser ces impressions de solitude extrême (cette denière étant souvent la plus forte à la tombée de la nuit). Quelques moments de déprime, quelques maux de pays (ne pas hésiter alors à s'offrir quelques nuits dans un hotel de touristes avec nourriture européenne, culture européenne et autres rapprochements avec son ancienne vie que paradoxalement on avait décider de fuir). Et ne pas oublier d'apporter quelques bons bouquins, sa musique et d'autres choses qui tiennent à coeur et qui donneront une valeur ajoutée aux moments les plus difficiles. Et pour combattre le sentiment de frustration qui peut s'installer à force de ne pouvoir partager, avec aucun de ses proches, tant de choses vues et vécues, ne pas oublier le carnet de voyage, l'appareil photo et le site internet. Dans le même temps, le site internet vous évitera de devoir répéter vos nombreux récits et expériences de retour chez vous.

- les dangers et les risques maintenant: les envisager est quand même important. Le vol (surtout losque l'on est seul), la perte ou l'oubli, l'accident de la route, la maladie (plus ou moins grave), les problèmes digestifs, le stress du voyage, le choc des cultures, les files d'attentes, les soucis, tant de choses qu'il faudra gérer seul et pour lesquelles personne (de proche en tout cas) ne viendra vous soutenir ou même à qui vous pourrez en parler...

- dernière chose, il faut s'attendre à changer. Un Tour du Monde, et de surcroît en solitaire, c'est apprendre à mieux se connaître, à se dépasser. C'est plus temps pour se poser, faire le point, réfléchir, se recentrer sur soi-même, se recentrer sur les autres -étrangement cela nous donne deux centres pour un tour-, et s'ouvrir au monde, sur d'autres réalités merveilleuses ou terribles.
Tant de choses qui changent quelqu'un.
Mais ne le rendent pas fondamentalement différent, pas d'inquiétude à ce sujet! Waaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah!

Pour fermer ce chapitre, j'aimerais préciser qu'avant de partir, il es très difficile d'imaginer le comportement que l'on peut avoir pendant un tel voyage. J'ai connaissance de certaines personnes qui ne sont pas allés jusqu'au bout du chemin qu'ils avaient imaginé, parce qu'ils n'avaient plus envie, ne prenaient plus de plaisir. Certaines causes qui peuvent vous faire rentrer prématurément j'imagine, comme une maladie ou un accident grave, la mort d'un très proche ou que sais-je encore (on exclura le fait d'être témoin au mariage d'un de ses meilleurs potes -ah salaud de Latteur, me faire ça à moi!-, qui éventuellement pourra vous faire écourter votre voyage de quelques jours), font que vous n'atteignez pas la fin de votre voyage.
Si vous ne prenez plus de plaisir au milieu de votre périple, alors le voyage se termine et doit se terminer là...