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C'est haut, c'est beau :
La Bolivie, cette haute nation. De mon entrée dans le pays a ma sortie, j'ai eu du mal a passer au-dessous des 3000 metres. Dans ces plateaux désertiques (exceptés quelques animaux comme les lamas, vigognes ou oiseaux d'altitude), entre ces montagnes et volcans de plus de 6000m, ces déserts de sel, on trouve le froid, le sec, et la beauté. La beauté et sa solitude.
Pourtant c'est parce que je n'ai pas fait l'autre partie, la "partie basse", avec ces pampas, ces marécages et cette jungle ou cette fois, de nombreux animaux viennent peuplés la végétation et ou la chaleur peut etre accablante. Mais ou la beauté, d'apres ce qu'on m'en a dit est toujours présente.
En fait, il ne manque que la mer et la plage (bien qu'on en trouve du coté du lac Titicaca).
Voila ce qui fait de la Bolivie une nation bien isolée des autres pays par des barrieres naturelles.
Et pas encore trop pourrie par le tourisme. Alors on en redemande...
Pour ce qui est des villes, l'héritage colonial ajouté aux cultures indigenes et aux vestiges des anciennes civilisations donnent de quoi se réjouir.
Les boliviens :
Dans le pays dit le plus pauvre d'Amerique du Sud, ou s'enchainent les gouvernements, et donc les désordres politiques et sociaux, ou plus de la moitié de la population se considere comme indigene, il est difficile de créer un contact.
Les gens sont d'une timidité rare et ne sourient que tres peu. Heureusement, certains enfants n'ont pas encore pris cette distance embarrassante et parfois un peu déprimante.
A noter les magnifiques costumes et les hauts chapeaux melon de ces dames qui les rendent belles a voir.
Le mal de l'altitude :
L'altitude peut faire mal. Si cela se limite au mal de crane et a avoir du mal a dormir, tant mieux. Mais attention, cela peut etre plus dangeureux. Un premier palier en général entre 2500 et 3000m, un deuxieme entre 3500 et 4000m (apres ca devient du sport...). Etre en forme physiquement n'empeche rien, le mal des hauteurs est relativement aléatoire. Les symptomes plus graves: nausée, vomissement, étourdissement, malaise, insomnie, perte d'appétit, puis pour les cas séveres (possiblement mortels) , oedeme pulmonaire ou cérébral.
Pour éviter tout cela, mieux vaut monter doucement, éviter les efforts trop physiques les premiers jours, éviter de fumer et de boire de l'alcool, manger léger (pas mon truc ca).
Pour ceux qui n'ont pas prévu de médicaments adéquats et qui ressentent les premiers symptomes, une bonne aspirine pour fluidifier le sang et ne pas hésiter a redescendre.
La feuille de coca :
Pour le mal de l'altitude, le remede local en Bolivie est la feuille de coca, qui est également aussi censée réduire la fatigue, la faim et le froid...
La procédure: prendre quelques bonnes pincées (voire une petite poignée) de feuilles de coca (les choisir vertes et plutot petites), et les insérer dans votre bouche, dans la joue de votre préférence. Ne pas macher, juste laisser macérer, plusieurs dizaines de minutes au moins (certains n'aimeront pas le gout amer). Si vous voulez améliorer le processus, vous pouvez rajouter, lorsque les feuilles forment une belle boule bien mouillée, une substance supplémentaire, le llipta (poudre de quinoa) ou du bicarbonate de sodium (attention, abrasif pour les gencives...), permettant de relaxer les alcaloides...
Pour ceux qui trouvent le gout trop fort, ou la pratique trop compliquée, vous pouvez toujours faire une infusion (mais les effets sont moins garantis).
Il est interdit de ramener des feuilles de coca en Europe, pour la bonne et simple raison que c'est l'ingrédient principal pour produire la cocaine. Les Etats-Unis ont d'ailleurs essayé d'anéantir la production de cette plante en Bolivie, mais ici, c'est non seulement un moyen de subsistance mais aussi une culture et un aspect de la vie (et meme de la religion). Autant dire que le peuple a réagi.
Un quota de 12000 hectares a été mis en place par la loi bolivienne depuis 1988 pour la consommation locale, mais les experts estiment que ce quota est largement dépassé actuellement.
Mon avis a moi se limite a ce slogan: "coca si, cocaina no".
Des larmes pour un coup de coeur :
Parlons un peu des safaris en 4x4 dans les plaines solitaires des hauts plateaux. Tout ca a l'air magnifique, mais c'est a nous de préserver ces endroits et leur beauté, ce qui n'est malheureusement que trop oublié.
Tout d'abord, tout comme en randonnée (sauf que les touristes dans leur voiture sont rarement des randonneurs avertis), il faut uriner et faire ses besoins loin des cours et des étendues d'eau, si possible les enterrer de meme que le papier toilette ou éventuellement les recouvrir de cailloux.
Pour le reste des déchets, il faut bien évidemment tout rapporter au bercail.
Maintenant pour ce qui est des choses particulieres a l'utilisation du 4x4, si les conducteurs pouvaient éviter de faire leurs propres traces, ce qui provoque une pollution visuelle désagréable (un peu comme si on devait faire la différence entre la neige fraiche et la neige piétinée).
Et surtout ne pas chasser les oiseaux et autres animaux avec le véhicule (si c'est seulement pour avoir une belle photo d'envol de flamants roses, ca ne vaut pas le coup).
Gastronomie :
On ne peut pas dire qu'on a affaire a de la grande cuisine. Souvent en menu du jour, une soupe de mais en entrée, et un poulet-frites ensuite.
Restent les jus de fruits dans la rue et les feuilles de coca pour survivre.
Conseils aux voyageurs :
Les possibilités de logement sont un peu moins nombreuses et confortables qu'en Argentine ou au Chili. Il est souvent plus facile de s'orienter vers les hotels que vers les auberges de jeunesse. On pourra trouver des chambres pour 1, 2, 3 ou plus, ce qui est relativement pratique.
Se déplacer par la route, spécialement en voiture, peut s'avérer long et fastidieux, il faudra donc envisager le bus, dans lequel, si vous voyagez la nuit, il vaut mieux prendre des vetements bien chauds (meme si l'on vous dit que le bus est chauffé!).
On trouvera des agences et des tours-operators assez facilement. Safaris, tours, etc...
Attention aux escroqueries et aux vols, qui sont beaucoup plus présents ici qu'en Argentine et au Chili, bien que moins qu'au Pérou.
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