Multiples raisons se succèdent pour expliquer cette envie irrépressible de faire un tour du monde. En voici quelques-unes….

Les classiques :

- découverte : des paysages merveilleux, des images que l’on a vues dans les livres, les documentaires, les films, les albums, le net, etc. devant lesquels je vais me retrouver. Comme des contes qui deviennent réalité. Respirer la nature, apprécier la créativité et la folie des hommes, admirer ce qui est beau et découvrir aussi le revers de la médaille…

- ouverture : il y a des jours où mes yeux sont collés. Je me lève le matin, je fais les mêmes gestes que la veille, les mêmes gestes que le lendemain, le même travail, les mêmes divertissements, les mêmes activités, et je me couche le soir en ayant l’impression que mes yeux sont restés fermés et mon esprit avec. Alors voilà, j’ai décidé d’ouvrir les yeux sur le monde, sur les vérités de ce monde, d’aller voir ailleurs et ne plus me cantonner pendant un an, à cette petite vie tranquille dans laquelle on se trouve vite enlisé…

- culture : la diversité des populations et des cultures est une force pour peu qu’on les partage. J’espère pouvoir apprendre des nombreuses personnes que je vais rencontrer. Chaque culture est différente mais a quelque chose à apporter au monde. La curiosité m'apportera le reste de mon plaisir.

Les moins classiques :

- misanthrope : voici presque 2 ans que j’habite à Paris, et chaque matin, chaque jour, chaque soir, je me retrouve face à des gens. Que je n’aime pas.

Le jeune lycéen, qui, parce qu’il a un forfait 128 heures, se sent obliger de l’utiliser à chaque fois qu’il a le temps et en particulier dans le RER le matin, sans une fois penser à ceux qui aimeraient se reposer après un réveil ou une journée difficile (pour les gens qui téléphonent dans les lieux publics et qui sont persuader qu’une conversation téléphonique n’est pas différente d’une conversation classique, premièrement, vous avez tendance à parler plus fort, deuxièmement, l’alternance entre un silence et un temps de parole produit une variation des niveaux sonores qui fait que l’oreille ne peut s’habituer, ce qui rend si désagréable la chose…)

Les filles de 13 ans, qui adorent crier, qui sont amoureuses de je-ne-sais-quel chanteur et qui adorent chanter (quoique…)à tue-tête des paroles du type « tu m’as quitté/ reviens mon bébé/ seul je ne suis qu’une fleur que l’on a pas arrosée », paroles qui n’ont bien sûr aucun intérêt pour toutes les personnes ayant atteint un age mental plus élevé

Le riche président directeur général à bord de sa Mercedes qui se croit supérieur à tous, en particulier devant les piétons et qui, bien qu’en tort, ne me cèdera le passage en rouspétant que parce que ma R19 (merci Jean-Yves !) ne craint plus les éraflures et encore moins les enflures

Le mec dans sa voiture qui klaxonne, qui klaxonne, mais strictement pour rien sauf pour déranger les habitants et les piétons

Le fumeur qui ne peut pas s’empêcher d’allumer une cigarette à 50m de la sortie du métro, là où il y a le plus du monde et un bon courant d’air pour que tout le monde en profite…

La vieille dame, qui, parce qu’elle est à la retraite et s’emmerde, se sent obligée de jouer à essayer de doubler les gens dans les files d’attente au supermarché ou ailleurs

Ces possesseurs de chien qui lèvent les yeux discrètement quand leurs chiens font un besoin conséquent au milieu du trottoir, pour éviter les regards des autres, à moins qu’il fasse semblant de ne pas avoir vu !

Voilà, vous l’aurez compris, je suis lassé de ces comportements peu urbains, irrespectueux des autres, individualistes, excessifs voire immoraux. Ces comportements sont de plus nombreux, et visibles à Paris peut-être plus qu’ailleurs. Alors j’ai eu envie d’aller voir ailleurs, observer d’autres mœurs et mentalités, de retrouver des gens qui ont le temps, généreux et sachant offrir un sourire à un inconnu, qui connaissent le respect et l’hospitalité… Qui aime la vie, même si elle est difficile, et loin de toutes ses richesses, cette technologie et ce stress qui détruisent les hommes, et la Terre avec…

- indépendance : soucis, obligations, manque de temps. Voici ce que j’espère laisser en France durant mon voyage, rien qu’en laissant derrière moi cette dépendance que l’on a par rapport à ses biens, son travail, sa vie quotidienne, ses amis et sa famille. Et n’allez pas dire ce que je n’ai pas dit, beaucoup de choses me manqueront, ma famille et mes amis me manqueront énormément, mais je gagnerai cette liberté de ne pas faire en fonction d’eux.

- longévité : pourquoi un tour du monde dans ce sens ? Tout simplement parce que les saisons m’étaient plus favorables dans ce sens. Mais j’y gagne autre chose. Une journée. Non par une journée temporelle, mais une journée physique. Un lever de soleil et un coucher de soleil. C’est une raison qui me rend incroyablement heureux.

- réflexion : du temps pour réfléchir, réfléchir à soi et aux autres. Quelque chose que j’aime faire mais qui nécessite du temps…

- défi : un défi physiologique d’abord, des climats et des aliments auxquels nous ne sommes pas habitués. Un défi physique, des longues marches, des nuits inconfortables, des journées dans des transports,… Mais surtout un défi psychologique, loin des gens et des lieux qui nous rassurent, des moments de solitude, des problèmes imprévisibles et l’inconnu (qui fait étrangement peur)!

- art : dessin et écriture, deux choses qui me font envie, et que je vais pouvoir pratiquer…

Beaucoup de gens m’ont posé cette question : pourquoi faire un tour du monde ? La plupart du temps, je leur donne donc une ou deux raisons parmi celles citées précédemment. Mais finalement, dans un même temps, toutes ces raisons sont valables, et aucune ne m’a décidé.

En réalité, ça m’est venu à l’esprit un matin, comme un peu une envie de pisser, sans raison, sans réflexion. Un désir grossissant chaque jour, qui finalement est devenu un besoin, puis un destin. Par la suite, simplement, je l’ai concrétisé, j’y ai réfléchi et j’ai trouvé les raisons que je vous ai listées.

Mais au commencement, c’est un morceau de mon cœur qui voulait voyager.

Si simple, un désir d’évasion, un élan du corps, pour peu que vous ne soyez pas guidés par votre raison (comme trop de gens aujourd’hui) et vous voilà parti….

Réalisez vos rêves… Pourquoi ne pas partir?

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