Carnet de voyage, 106 messages



Voila c'est fini., , posté le 2007-07-19 15:28:11

Mon voyage se termine ici.
Certains auraient peut-etre aimé une fin en fanfare, plus attrayante. "Et c'est alors que je dus me résilier a mourir, apres avoir mis a terre 43 de mes assaillants. Mais j'avais été touché par 3 balles de mitraillette et la maladie foudroyante que j'avais contracté la veille m'avait considérablement affaibli, bien que le fait que je me sois coupé 4 orteils ait pu retarder la progression de celle-ci..." Enfin bon, j'encourage les gens qui recherchent un final de la sorte de s'orienter vers un roman de fiction.

Alors voila, mon voyage se termine.
Mon voyage physique et mon voyage écrit.
Pour ce qui est du vrai voyage, comme je le vois maintenant, il continue, bien évidemment. Car apres tout, voyager n'est qu'un état d'esprit a la portée de chacun. Que certaines personnes qui se déplacent n'ont pas et que d'autres qui restent immobiles possédent. Ceux-la voyagent a leur maniere.
Voyager, c'est regarder, écouter, percevoir, sentir les choses et les etres autour de soi comme si on les voyait pour la premiere fois. Pour les redécouvrir constamment. Et s'en émerveiller. Puis simplement, tout simplement, leur offrir un sourire. Et du meme coup s'en offrir un a soi-meme...

Pas la peine de me la poser, j' y réponds de suite..., equateur, posté le 2007-07-19 14:18:07

J'entends déja les questions (et pour une bonne et simple raison, c'est qu'on me les pose déja). Quel pays tu as préféré? Lequel était le plus dur, le plus beau? etc...
Pour éviter toutes ces questions (et surtout de répéter mes réponses), je vous propose quelques opinions relatives sur différents aspects des pays. Bien évidemment, ces classements sont tout a fait irrelevants et dénués de beaucoup de sens.
Inutile de dire qu'ils sont totalement subjectifs et dépendent completement de ce que j'ai vécu dans chaque pays, l'état dans lequel j'étais, les endroits par lequels je suis passé. Ils sont également relativement éphemeres, et auraient tres bien pu etre quelque peu différents si je les avais fait un autre jour.
Bien entendu, l'Equateur n'apparait pas, pour la bonne et simple raison que je n'y ai passé que trop peu de temps et qu'un jugement aurait été cette fois totalement sans valeur.
Et j'entends déja des gens dire qu'ils ne sont pas du tout d'accord ou que c'est vraiment stupide de classer les pays de cette facon. Je le sais déja, inutile de vous égosiller...

Nature (beauté, coté sauvage, liberté, grandeur, puissance dégagée)
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Patagonie
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Reste de l'Amérique du Sud, Mongolie, Nouvelle-Zelande (avec une petite préférence pour la Mongolie et la Bolivie)
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Laos, Viet-Nam, Australie
Cambodge
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Chine
Inde
Hong-Kong

Civilisation (culture, histoire, beauté et intéret des villes)
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Inde
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Chine
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Pérou, Bolivie, Viet-Nam, Cambodge, Laos
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Argentine, Chili, Nouvelle-Zélande, Australie, Hong-Kong
Mongolie

Gens (ouverture, gentillesse, intéret, sollicitations)
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Laos (et de loin)
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Viet-Nam
Mongolie, Cambodge, Chili, Argentine, Pérou
Nouvelle-Zelande
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Chine, Bolivie
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Australie
Hong-Kong
Inde

Gastronomie (saveur et gout, variété, originalité)
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Chine (et de loin)
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Viêt-Nam
Chili, Laos, Hong-Kong
Inde
Argentine
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Cambodge
Nouvelle-Zélande, Bolivie, Pérou
Australie
Mongolie

Experience, école de la vie, apprentissage du monde
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Inde (et de loin)
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Mongolie
Cambodge
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Chine, Viet-Nam
Laos
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Bolivie, Pérou, Hong-Kong
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Chili, Argentine
Nouvelle-Zélande, Australie

Facilité de voyage (transport, logement, informations, achats, visites) - tout ce qui rend la vie quotidienne du voyageur plus facile (et moins piquante de fait)
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Hong-Kong, Nouvelle-Zélande, Australie, Argentine, Chili
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Chine
Bolivie, Pérou
Viet-Nam
Cambodge, Laos
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Inde
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Mongolie

Mes préférences
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Mongolie (pour sa nature inhabitée et son originalité), Laos (pour son mode de vie et ses sourires), Patagonie (pour la beauté et le silence de ces espaces)
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Reste de l'Amerique du Sud (parce que les montagnes sont vraiment magnifiques tout le long)
Viet-Nam, Cambodge, Nouvelle-Zélande
Inde
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Australie, Chine
Hong-Kong

Court séjour en Equateur..., equateur, posté le 2007-07-19 14:13:27

Afficher en taille réelle Afficher en taille réelleRares sont les routards qui avancent plus vite que prévu. Je n'ai pas dérogé a la regle, et c'est pour cela que je n'ai malheureusement pas pu profiter de l'Equateur bien longtemps. A peine un long trajet au milieu des bananiers et des campagnes pauvres, pour ensuite passer mes 2-3 derniers jours a Quito, qui contraste par sa richesse (toute relative).

Je vais profiter de ce petit message pour remercier ceux qui m'ont suivi dans mon périple, de pres ou de loin, du message hebdomadaire (voire plus, a la Jean-Michel) a la pensée annuelle. Je vais essayer de finaliser ce site dans les semaines qui viennent puis je le laisserai comme un souvenir, comme une histoire...

Je crois qu'il n'est pas si dur que ca de voyager comme je l'ai fait. Il faut juste savoir partir.
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Je suis heureux d'avoir pu découvrir ses paysages, ses peuples, ses civilisations, ses différences.
Je pense que j'ai été un peu vite sur certains pays. La prochaine fois, je choisirai moins de pays. J'imagine que j'ai gagné en expérience, ai trouvé ma facon de voyager (propre a chacun). Oui, ca y est, je crois que finalement, en cette fin de voyage, je suis pret pour faire un tour du monde!

Mes derniers jours, equateur, posté le 2007-07-09 21:24:04

Afficher en taille réelleJe dois dire que depuis Huaraz, il m'a fallu faire un peu de chemin pour atteindre a temps Quito et ne pas louper mon vol de retour. J'ai donc passé un certain temps dans les bus, bien que m'arretant ponctuellement dans quelques villes pas vraiment intéressantes.

Comme par exemple a Thumbes, ou je n'ai pas vu un seul autre touriste (peut-etre étaient-ils tous a la plage?) et ou je me suis vu du coup etre la seule cible d'un certain nombre de roublards.
Tout d'abord celui qui m'interpelle et m'informe que si je veux passer en Equateur il faut le faire dans l'immédiat, car une greve des agriculteurs se prépare, va bloquer la frontiere dans sa totalité et cela risque de durer 10 jours. Cela tombait bien parce qu'il pouvait justement m'emmener de suite jusqu'au poste frontiere. Au mieux, cet aimable menteur m'aurait probablement fait payer la course un prix faramineux, au pire il m'aurait emmener dans un coin isolé pour me dépouiller...

Ensuite, alors que je profitais tranquillement du soleil sur une terrasse de restaurant, le sac au pied de ma chaise, me voila déranger par un local qui commence a me montrer je-ne-sais-quoi en me baragouinant des phrases incompréhensibles, ce qui ne m'étonnait pas plus que cela car depuis que j'étais arrivé dans la ville, l'accent de la région me donnait de nombreuses difficultés (et mon espagnol n'est toujours pas le meilleur du monde). Peu avant, un autre homme s'était adossé pas tres loin de ma table, sur un pilier, sans que j'y fasse vraiment attention, bien que cela l'aurait mérité. Tandis que j'essayais de faire répéter ces mots au compere qui se trouvait sur ma droite, l'homme adossé avait quitté sa position de repos et quand je sentis enfin sa présence, je le trouvais a moins d'un metre de moi sur ma gauche. Le temps que je tourne la tete et il aurait déja pu disparaitre avec mon sac sans que je ne puisse jamais les rattraper. Mais cela faisait bien longtemps que j'avais appris, dans les lieux publics, en particulier en ville et en extérieur, a glisser une des bretelles de mon petit sac soit autour d'une de mes chevilles, soit autour du pied de ma chaise, cette derniere solution retenue pour cette fois-ci. Malgré tout, cela n'avait pas découragé le voleur et il avait déja sorti le couteau suisse pour trancher la bretelle et liberer le sac. J'aurais bien aimé voir comment il s'y serait pris vu l'épaisseur de la sangle!
Cela étant, avec un homme tenant un couteau sur ma gauche et un homme me barigouinant des choses absurbe sur ma droite, j'aurais pu me trouver completement décontenancé. Pas du tout. J'indiquais calmement mais surement d'un geste clair au gars porteur du couteau de s'en aller prestement avant que je m'énerve, chose relativement claire dans les paroles que je prononcais, en francais et avec un ton sec: "Toi, tu dégages!"
Alors que le roublard s'en allait, l'autre a ma droite continuait a débiter son flot de paroles. Je tournais la tete, le regardais et de la meme facon, je lui disais de s'en aller, en modifiant un peu mon discours: "Et toi, tu te fous de ma gueule ou quoi? Tu dégages aussi!".
Et je pus enfin manger mon horrible gelée au citron en paix...

Ensuite, je me vis refiler une fausse piece de 5 soles (1 euro) en essayant de faire de la monnaie a la station essence. Personnellement, bien que je fasse attention aux billets que l'on me donne, je ne pensais pas qu'il put y avoir de fausses pieces, vu la valeur de celles-ci. Et si je l'avais su, je doute que j'aurais pu faire la différence entre cette piece et une autre. Ce n'est donc qu'apres que j'appris qu'elle était fausse. Il faut bien se faire avoir quelques fois quand meme!

Puis, finalement, au poste-frontiere péruvien, j'essayais de changer mes soles en dollars (monnaie équatorienne) dans la rue. Grace a sa magnifique calculatrice, mon interlocuteur me montrait avec confidence que mes 187 soles divisés par le taux de change convenu de 3,3 nous donnait un nombre de dollars approchant les 45. Dommage pour lui que je ne sois pas mauvais calcul mental. Je lui arrachais sa calculatrice des mains pour lui montrer que le calcul faisait 56,6 dollars et n´hésitais pas le pourrir de quelques insultes en route. La valeur de 56 dollars convenus, il s'apercut alors que j'essayais de lui refiler ma fausse piece de 5 soles. Autant dire que la transaction n'eut finalement pas lieu... (je devais plus tard changer mon argent péruvien a Quito, avec un taux en toute logique bien moins bon, mais en refilant cette fois-ci ma fausse piece!).

Extrait de carnet de voyage, lundi 2 juillet, 2eme jour de randonnée, perou, posté le 2007-07-06 19:54:13

Afficher en taille réelleApres une belle nuit frileuse (assez pour blanchir les parois de ma tente et faire sortir leur couverture de survie a un couple franco-allemand ne possédant des sacs de couchage que peu adaptés a cette altitude), rebelote aujourd'hui, remontée a 4750m, et aucun véhicule cette fois pour monter les plus fainéants.
J'ai eu du mal. Peut-etre du aux contre-coups de l'effort de la veille, ou aux 200 metres supplémentaires de dénivelé posifif, ou bien encore a la pente plus douce (donc plus aisée au début mais rallongeant considérablement la marche et le temps passé a des altitudes moins supportables physiquement). Enfin, pente plus douce, si l'on excepte la fin de l'ascension, ou l'on peut voir s'ériger une muraille de pierre, infranchissable en apparence, mais dans laquelle l'homme a pourtant creusé son trou, sous le regard menacant de pics enneigés mécontents...
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La difficulté de la randonnée n'empeche pas nombre d'occidentaux "de plaine" de tenter l'affaire. Mais il faut dire que ceux-la n'ont rien a porter, si ce n'est éventuellement un petit sac. Tout le reste est acheminé par des colonnes de mules portant bagages et nourriture (voire une cuisine entiere quelquefois), dirigées par des guides péruviens plus ou moins sympathiques, plus ou moins expérimentés (il serait facile pour moi de devenir guide dans le coin), plus ou moins respectueux de l'environnement. Et c'est ca le plus dommage.
Quand je vois celui-la qui urine a un metre du cours d'eau duquel on puise l'eau pour nos gourdes. Et cet autre qui autorise son groupe a faire un grand feu, a quelques dizaines de pas du panneau sur lequel on peut lire que les feux sont interdits. Ce meme groupe, d'ailleurs, qui n'hésitera pas a laver sa vaisselle a grand dose de produit savonneux et toxique, toujours dans la riviere ou je puisais mon eau, ainsi que bon nombre d'occupants des quelques campements en aval. Ces pollueurs ont pour leur part surement fait porter des tonnes de bouteilles d'eau plastique par leurs mules...
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Si seulement la taxe de séjour dans cette zone "protégée" pouvait payer des formations aux guides et servait a responsabiliser ces touristes se prenant pour des aventuriers quelques jours, mais ne restant que des pollueurs de toujours.

Suite a ce tourisme destructif, j'ai regardé les montagnes d'un air désolé. Je crois que l'une d'elles m'a fait un clin d'oeil, comme pour me dire qu'elle en avait vu d'autres...

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