Carnet de voyage, 10 messages



Extrait de carnet de voyage, Udaipur, jeudi 23 novembre, posté le 2006-12-03 12:33:01

Afficher en taille réelleChaque soir, a Udaipur, la moitié des restaurants passe "Octopussy", ce James Bond ayant été tourné en partie dans la ville. A partir de 19h00, c'est donc des coups de feu, trains et avions en chute libre que l'on peut entendre dans les rues... Ce soir, je l'ai regardé (faut bien faire comme tout le monde un peu!), et lorsque l'on connait les lieux, les incohérences se succèdent! Pour exemple, James Bond arrive a Agra en hélicoptère (pourquoi pas), on aperçoit le Taj Mahal sur plusieurs plans, puis James décide de rejoindre Udaipur en rickshaw, trajet effectué en quelques minutes! A titre de comparaison, c'est comme si je traversais la forêt sableuse de Fontainebleau en rollers et en 30 secondes...

En parlant de film, j'ai partagé un bateau avec une équipe de tournage, m'étant attardé volontairement dans ce palace au milieu du lac en attendant la nuit et pour pouvoir profiter du palais d'Udaipur illuminé. J'ai donc loupé la dernière navette et me suis retrouvé dans ce bateau qui n'en finissait plus de venir et revenir vers le palace, vers les berges, pour retourner vers le centre du lac, tout cela pour effectuer les différents plans nécessaires au film, une seule caméra étant présente.

J'ai fait un tour au marché tibétain, aux stands tenus par des réfugiés. Trois choses m'ont permis de m'assurer qu'ils étaient bien tibétains:
- leurs visages plus ronds, plus asiatiques, plus montagnards, très différents des visages anguleux des indiens
- leur calme et leur silence au passage des touristes; pas de sollicitation, pas "Hello", de "Have a look", un vrai bonheur!
- ceux sont les seuls à proposer des pull-overs, des gants et des anoraks quand il fait 30 degrés dehors!

En bonus, quelques danses indiennes...
En bonus, des fichiers vidéo: cliquez ici et ici et ...là non plus!

Nouvelles avant de quitter l'Inde, posté le 2006-11-29 14:24:04

Afficher en taille réelleBen voila, c'est fini pour l'Inde, décollage dans la nuit pour Hong-Kong, ou je vais rester quelques jours, retrouvés quelques repères occidentaux avant de repartir pour le Viêt-Nam le 4 décembre.

Comme d'habitude, un peu en retard, je n'ai atteint Bombay que hier, bloqué a Kota car pas de train disponible le jour-même. Du coup, j'ai du prendre une classe au-dessus, faire exploser le budget (bon, allez, j'exagère, 16 euros pour 1000 kms, c'est quand même pas très cher).
Du coup, seulement 2 jours pour visiter Bombay et pas le temps de rester un peu a Bundi, une petite ville qui m'a beaucoup plu.

Il y a 1 heure, j'ai été abordé dans la rue pour jouer un rôle de figurant dans un film bollywoodien. Le rôle consistait à rester assis à un bar à siroter une boisson (pas trop dur...). Dommage que je parte ce soir et que je n'ai pu concrétiser l'affaire, j'aurai bien aimé gagner mes 10 euros en tant qu'acteur!
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Sinon, pas si mécontent de quitter l'Inde, les indiens commençaient un peu à me les gaver. D'un autre coté, un peu frustré de ne pas avoir vu plus de l'Inde, mais 1 mois c'est court et juste suffisant pour le Rajasthan. On ne peut pas tout voir et tout faire...

A plus les cocos.
En bonus, un fichier vidéo: cliquez ici

Extrait de carnet de voyage, Jodhpur, lundi 20 novembre, posté le 2006-11-20 13:14:19

Afficher en taille réelleJodhpur, la ville bleue...
Hier, je m'y suis promené. Apres une petite omelette dans un coin de rue, je me suis plongé dans les ruelles de la vieille ville, la ou très peu de touristes s'aventurent et ou les devantures de magasins sont bien moins nombreuses. On retrouve alors un visage de l'Inde plus vrai, celui de gens qui ne vous considèrent plus comme des touristes aux poches remplies de sous. On s'y sent mieux. Les enfants crient et sourient en voyant un étranger, mais ils ne vous demandent plus des roupies, des stylos ou autres cadeaux, mais simplement votre nom...

J'ai été invité à boire le thé dans une maison par une petite famille. La fille de 11 ans à la chance d'aller à l'école, le frère de 23 ans est vendeur de bijoux et pierres précieuses comme son père. Et la mère s'occupe de nourrir ce petit monde et de la maison. Jolie petite maison toute en bleu, a l'extérieur comme a l'intérieur (sauf la chambre de la petite fille qui est peinte en vert!). C'est frais, c'est simple, les murs sont parcourus par les photos de famille et surtout par plusieurs représentations religieuses : Ganesh, Shiva, etc... On laisse les chaussures a l'entrée comme dans un temple, et on s'y croirait si seulement la télévision ne montrait pas un film bollywoodien, cet étrange mixture de tous les types de films, amour, sentiment, combats, guerre, chants et danse!
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Notre petite écolière n'est pas peu fière de me montrer le cadeau reçu car elle est la première de sa classe (elle parle très bien anglais d'ailleurs). Elle me montre des photos d'elle, envoyées par d'autres touristes, ses cahiers, ses possessions, sa chambre... Un bel exemple d'égocentrisme. Mais si ca peut lui éviter un mariage forcé et un mari qui la bat, alors c'est peut-être une bonne chose, car c'est courant ici en Inde, la condition de la femme n'étant pas très enviable. D'ailleurs le frère me demande le métier de mon père, le mien, mais il ne lui vient pas a l'idée de demander celui de ma mère ou de ma soeur! Difficile aussi de répondre quand il me demande la taille de ma maison, sachant très bien que la leur avec 4 pièces est grande pour ici. Je me contente de parler de mon 30m2 de Paris, sans préciser que nous ne sommes pas 4 a y vivre, comme si soudainement, le petit européen avait honte de sa richesse, se sentait coupable...

Extrait de carnet de voyage, vendredi 17 novembre, Jaisalmer, posté le 2006-11-20 12:53:18

Afficher en taille réellePlus l'on s'éloigne de Dehli et du Taj Mahal, plus les villes sont paisibles et accueillantes.
Jaisalmer, la ville or, forteresse du désert.

Et finalement, le silence, la nature, personne : 3 jours de dromadaire, seulement a quelques dizaines de kilomètres de la ville, et un petit bonheur retrouvé. Celui de l'asocial, de l'amoureux de la nature, du calme et du silence, celui de l'homme patient, indépendant et mystérieux. La petite vie du désert. On avance sans destination, car chaque endroit est identique au précédent. Rien n’à atteindre, rien à espérer, seulement profiter de la beauté qui s'offre a nous.
Le soir, on s'arrête dans quelques dunes de sable, plus confortables que les étendues plates couvertes de végétation épineuse. Le feu démarre presque avant même qu'on est craqué l'allumette. Le chai (thé au lait et au gingembre) est préparé puis la pate pour les chapatis (sorte de pain) est pétrie, le riz cuit avec quelques oignons, pommes de terre et épices. Seuls les fruits et légumes frais manquent un peu, bien que quelques pastèques poussent ca et la et rafraichissent l'aventurier égaré. Pas de moustique. La fraicheur arrive avec la tombée de la nuit. La vaisselle se nettoie avec le sable et un minimum d'eau. Efficace. Et enfin, on retrouve la voie lactée et les milliers d'étoiles, trop longtemps cachées par les villes.
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Apres avoir fait quelques parties de cartes, discuté autour du feu, on s'endort la, dans le confort du sable, face au ciel scintillant...

Monter un dromadaire est un vrai sport. On m'avait prévenu que ca faisait un mal du diable aux fesses. Rien comparé au dos et à l'intérieur des cuisses! Au pas, on s'habitue, on adopte le rythme de l'animal, un peu comme à cheval. Au trot, sans étrier, il est difficile de contrôler la chose. On essaye de se caler au maximum dans la selle et de serrer les cuisses pour amortir. Pour se reposer, la technique consiste à s'asseoir de coté, libérateur pour les jambes et l'arrière. Position destructrice pour le dos au trot, les rebonds étant totalement incontrôlables....

Durant la 1ere nuit, un dromadaire est mort, doucement, sans bruit. 9 ans, en pleine force de l'âge. En le voyant le matin, il est difficile d'imaginer que la vie a quitté une bête aussi puissante, aussi immense, comme cela. Dans son oeil brillant, on a l'impression de voir encore une vigueur et une énergie hors du commun...
En bonus, un fichier mp3: cliquez ici

Pollution urbaine, posté le 2006-11-20 10:13:25

Afficher en taille réelleBon, ca fait plusieurs fois que je vous parle de pollution urbaine.
Voila une petite carte mondiale pour illustrer tout ca. On peut voir que la Chine et l'Inde n'ont pas vraiment les villes les plus saines et moi, je décide de faire les deux à la suite!
Ensuite, on trouve dans le désordre le Bangladesh, l'Egypte, l'Indonésie, l'Iraq, le Nigeria...
A cote de ca, la France est une bulle de pureté.

Pour information et rassurer les parisiens qui pensaient respirer une atmosphère pourrie, Dehli et Beijing (un peu près au même niveau) sont 20 fois plus polluées que Paris. Je vous laisse imaginer l'enfer, surtout lorsqu'il fait 40 degrés!
Et si vous allez un jour a Lanzhou en Chine, alors ca sera encore 2 fois pire, soit 40 fois plus pollué que Paris!!

En espérant que les gouvernements réagissent à temps...

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