Carnet de voyage, 12 messages
| Extrait de carnet de voyage, lundi 05 février, bus vers Taupo, posté le 2007-02-10 08:16:16
| Départ à l'heure pile, prix fixe, bagages étiquetés, voyageurs listés.
Les sièges sont confortables, le sol est propre, les vitres sont claires, le bus est comme neuf.
Interdit de fumer. Interdit de ramener de la nourriture chaude (frites, hot-dogs...), trop tachant et trop odorant (il ne faudrait pas incommoder les autres passagers). Pas de boissons sucrées sans bouchon à vis. Encore une fois pour éviter de salir malencontreusement.
Pas de karaoké ni de film d'arts martiaux ou/et d'amour impossible. Fond musical à peine audible.
Ceinture à attacher sous peine d'amende (la seule règle pas vraiment respectée).
Des routes asphaltées. Pas de klaxon. Des clignotants utilisés.
Un monde de décalage. Difficilement comparable. Seulement des priorités différentes au niveau des libertés accordées... Il n'y a rien à juger ici (pas plus qu'ailleurs de toute façon). |
| Extrait de carnet de voyage, dimanche 4 février, Auckland, posté le 2007-02-10 08:06:21
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Retour au monde occidental.
Trois amis me rejoignent dimanche prochain pour ce bout de voyage en Nouvelle-Zélande. Peut-être une bonne chose quand je me rends compte que je commence à parler tout seul. Premiers signes de folie pour un homme (chez la femme, chacun sait que c'est une déviation normale...)?
Deux jours passés dans les avions et aéroports, ajouté aux 5 heures de décalage, et le Viêt-Nam est déjà loin... Une étrange impression de retourner aux sources, chez moi. Mais un chez-moi qui ne m'appartient plus, comme si je connaissais l'emplacement des choses, le déroulement des choses mais que je ne pouvais y accéder naturellement. Non pas du au fait que je sois en Nouvelle-Zélande et non en France, mais seulement la conséquence de 6 mois passé en Asie, même si davantage en tant qu'observateur qu'en tant qu'acteur. A l'évidence cette période à suffit à transformer, au moins à dévier mes pensées et comportements.
Par exemple, me voila choqué par deux jeunes qui s'embrassent avec un tant soit peu de fougue.
Les décalages avec l'Asie m'apparaissent comme des points d'exclamation géants qu'on aurait placé dans la ville: des obèses, des fast-foods, des grands et des costauds (plutôt coté Maoris); des politesses, des visages sans vie, des adolescents bien immatures; une facilité de vie, qui, paradoxalement, la rend plus compliqué à appréhender; des "God bless you!" et des "Cheers, man!"; une Rolls Royce de plusieurs mètres; un prêcheur de Dieu...
Et puis, dans les auberges de jeunesse, voila tous ces groupes de néo-zélandais, australiens et autres anglophones, et d'autres occidentaux. Uniquement des occidentaux. Ces groupes-la même que j'essayais de fuir et d'éviter il y a quelques jours. Surtout les cons et les mauvais juges.
Pas facile de retourner dans la culture occidentale tout en essayant de ne pas perdre celle(s) que l'on a juste abordée(s) en Asie...
Malgré tout cela, j'ai pris du bon temps à Auckland, grâce notamment à un festival de spectacle de rue. Acrobates, jongleurs, magiciens, dont les plus grandes compétences sont l'humour, l'éloquence et l'amour du public. Ce dernier ne paye pas pour se faire plaisir. Il paye parce qu'on lui a fait plaisir... Et c'est là tout le mérite du spectacle de rue, d'être "gratuit".
Et les artistes sont forts en cela qu'ils se donnent vraiment, font participer la foule, la font espérer, souvent en exagérant les difficultés, parfois en ratant certaines passes ou tours pour les réussir ensuite et ainsi augmenter notre petite étincelle d'admiration qui brille dans nos regards d'enfants... | En bonus, des fichiers vidéo: cliquez ici et ici et ...là non plus! |
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