Carnet de voyage, 6 messages
| Extrait de carnet de voyage, Arequipa, mercredi 13 juin, posté le 2007-06-19 00:13:48
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Hier, une belle journée passée dans le bus. Un trajet folklorique.
De Copacabana a Puno, excepté les classiques controles douaniers avant et apres le passage relativement facile de la frontiere, rien de vraiment particulier...
C'est ensuite que l'on a commencé a rigoler, a partir de Juliaca, ou l'arret a duré un peu plus longtemps que prévu, le temps de remplir le bus en fait. Un certain désordre régnait alors le long du couloir central. D'abord, les voyageurs, ceux qui rentraient pour prendre leurs places, ceux qui sortaient pour aller aux toilettes ou acheter quelques articles. Et pourtant, il y en avait des articles dans le bus, trimbaler par de nombreux vendeurs: filets de fruits, paniers de pots de gelée, sacs de pop-corn, gateaux de toutes sortes, beaux et gros fromages, et autres... A cela il faut rajouter les 3 responsables de la compagnie de bus, en complete décoordination, essayant de savoir combien de personnes pouvaient encore aller etre entassées dans le véhicule. |

Apres 45 minutes, nous finimes par partir, toutes les places occupées. Pourtant nous devions par la suite nous arreter a deux autres succursales (le mot est grand pour ces petits bureaux ouverts de quelques metres carrés en ciment), ou de nouveaux passagers avaient acheté leurs billets auparavant et trouverent avec surprise leurs places réservées déja occupées! Discussion, attente, débarquement de passagers, c'est encore avec un couple debout en train de se plaindre et d'essayer bruyamment (avec raison) de récupérer une place assise, tandis qu'une autre personne était déja assise au milieu du couloir, que nous nous étions remis en route.
Pour etre de nouveau stoppé peu apres, cette fois par les services sanitaires du pays. Des hommes en uniforme d'une prétention étrange, essayant vainement de trouver quelques articles non autorisés avec leurs lampes torches au milieu du désordre qui régnait encore dans le bus. Le supérieur donnant des conseils et des ordres qui semblaient terriblement ridicules, comme s'il jouait pour une sitcom médiocre de télévision, sortant ensuite son couteau pour jongler avec, prenant des airs d'importance. Cela n'aura pourtant échapper a personne le fait qu'il ait confisqué les deux vérins mécaniques du bus (servant a surélever ce dernier en cas de crevaison) croyant avoir affaire a quelques matériels étranges de contrebande! Du coup, encore une bonne demi-heure perdue tandis que la populace, aussi bien locale que touristique commencait a largement s'impatienter. |

Je croyais que l'on en avait fini apres cela avec les distractions incongrues, quand un jeune gamin vint nous chanter des sérénades péruviennes dans le but de nous estorquer quelques soles (il chantait faux).
Puis finalement, ce fut le tour du colporteur, qui, au lieu de faire du porte a porte, préférait vendre ses articles dans un transport en commun. En l'occurence, il vendait 4 livres, pour chacun desquels nous eumes le droit a une présentation distrayante, surtout due aux contenus des livres. Le premier, "Peres et maitres", traitait la facon d'etre un bon pere pour son fils (et non pour sa fille) : éviter la violence, le divorce, etc... Le second, sur le bienfait des fruits, certains rendant presque invincibles. Le troisieme, pour apprendre l'anglais facilement (apparemment pas si aisément que ca, vu la prononciation du vendeur). Et le dernier, un livre de culture générale. Pour nous occidentaux ces livres avaient un petit coté hilarant, mais il faut avouer qu'ils ne pouvaient qu'apporter un mieux dans la vie de tous les jours.
Suite a ce voyage mouvementé de presque 12 heures (ca reste une ballade par rapport aux transports en Mongolie), alors que les dernieres n'avaient vu aucun village et se déroulaient au milieu de montagnes délaissées, et d'étranges petites collines blanches parsemées de quelques champs verts et de quelques usines minieres, nous tombames soudainement sur cette immense ville, qui ne laissait que peu de place a la beauté.
Et pourtant, la ville est classée au patrimoine de l'UNESCO. Du en fait a son centre historique et relativement magnifique, batiments coloniaux, églises et cathédrale. Une ville touristique ou l'on s'apercoit que le Pérou sait, bien plus que la Bolivie, profiter du tourisme et surtout des touristes. Des prix exhorbitants comparés aux prix pratiqués lorsque l'on s'écarte des attractions touristiques. Des plats 5 fois plus cher sur la belle place centrale. De beaux et gentils rabbateurs, des tours-opérateurs a ne plus savoir qu'en faire, des marchands, des mendiants....
Autant vous dire que j'ai commencé a me sentir bien dans cette ville seulement quand je me suis retrouvé au centre du grand marché central d'Arequipa. Au milieu des locaux pas encore habitués a associer le touriste au mensonge, au profit et a l'argent. |
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