Carnet de voyage, 7 messages
| Extrait de carnet de voyage, jeudi 7 décembre, Phu Quoc (2eme partie), posté le 2006-12-12 05:01:24
|
Le lendemain, je me levais a 7h00 (un peu tard donc!) et me reposais d'une bonne allergie-rhume que je trainais depuis 3 jours, pendant que la périphérie d'un typhon passait au dehors (ce dernier a fait 3 morts sur la cote a 100km d'Ho Chi Minh City pour se diriger ensuite vers le sud et le golfe de Thaïlande). Je n'avais pas vu la pluie depuis plus de 1 mois et demi.
En fin de matinée notre voisin anglophone vint me chercher en scooter pour m'emmener manger dans un centre commercial. C'est ainsi que je fis mon premier trajet (et pas le dernier pour sur) a l'arrière d'un scooter, le moyen de déplacement privilégié au Viêt-Nam. Les rues en sont remplies et c'est des armées entières de scooters, mobylettes et motos qui défilent, se croisent et se doublent avec une dextérité (ou une habitude?) assez folle, alors que seulement quelques voitures et vélos pointent le bout de leur nez ... Ici quasiment personne ne porte de casque, on trouve seulement quelques protections contre la pollution et la poussière (a ne pas confondre avec les protections contre le soleil pour garder la peau claire). Aurait-on plus de chance de mourir de la pollution que d'une chute en 2-roues? |

Je m'apercevais rapidement, que, autant la position accroupie des asiatiques pour discuter ou attendre ne me posait aucun problème, autant la position jambes écartées et fléchies a l'arrière du scooter me provoquait quelques crampes et douleurs. Enfin, on s'habitue à tout!
Je changeais 100 dollars américains et devenait du même coup millionnaire.
Notre sympathique voisin repartait un peu plus tard au travail et je décidais de me diriger vers le centre ville lorsqu'une australienne sympathique vint m'aborder. Celle-ci avait l'air fatigué, et devait avoir envie de parler. Elle repartait le soir-même dans son pays après avoir passé plus de 10 mois au Viêt-Nam à faire différents boulots (dont du social avec des enfants en difficulté). Elle avait l'air presque à bout et me confirmait qu'elle n'aurait pas voulu rester plus longtemps...
L'après-midi, je marchais jusqu'au centre-ville pour découvrir le calme, la sérénité et les sourires de la population vietnamienne, vraiment agréable.
Ho Chi Minh City ne présente pas vraiment d'intérêts pour les touristes qui sont déjà passé par la Chine, connaissent déjà les pagodes, temples et marchés. Je commençais donc par le musée de la guerre, un musée terrible ou bon nombre de photos n'aurait jamais été exposé en France et ou la violence des images est dure: tortures, blessées, explosions, victimes des gaz et du napalm... A en pleurer. Et lorsque dans la rue, certains mendiants présentent les mêmes visages brulés et troués, les mêmes malformations de naissance dues au gaz, alors on prie très fort pour que plus jamais il n'y ait de guerre...
Il fut facile de m'apercevoir que j'étais arrivé dans les quartiers touristiques, les marchands se faisant bien plus agressifs, confirmant le fait que les touristes changent le comportement des peuples. Néanmoins, les visages proposaient toujours les mêmes sourires et rien que ce petit détail permettait de garder une bonne humeur. Certains n'hésitaient pas à continuer à rire et parler avec moi, plus intéressés par ma personne que par vendre leur marchandise.
Le soir, je rencontrais un vieux néo-zélandais dans un bar (le sien en fait) et discussion allant, les bières défilaient, et je me demandais a plusieurs reprises si je serai capable par la suite de m'asseoir a l'arrière d'une moto-taxi, tandis que la serveuse me faisait un plan drague. Quelques touristes rentrèrent dans le bar pour ressortir quelques secondes plus tard et le néo-zélandais me prenait a partie en me demandant si je pouvais lui expliquer ce comportement étrange. Je bredouillais quelques explications idiotes, décidé à ne pas lui révéler que sa femme vietnamienne qui était passée de derrière le bar a un tabouret a ses cotés avait l'allure-type d'une prostitué (magnifiques jambes, jupe ultra-courte, gros décolleté, visage meurtri trop maquillé), ce qui rendait l'atmosphère du lieu malsaine...
Je rentrais a l'arrière d'un scooter sans problème, me sentant un peu coupable de rentrer aussi tard, a 22h00... | En bonus, un fichier vidéo: cliquez ici |
| Extrait de carnet de voyage, jeudi 7 décembre, Phu Quoc (1ere partie), posté le 2006-12-12 04:22:09
|
Arrivé à l'aéroport d'Ho Chi Minh City, j'avais pour la première fois un comité d'accueil (sans parler des conducteurs de taxi et autres rabatteurs!) en la personne de l'oncle de Caroline, la charmante demoiselle a qui je loue mon appartement. Celui-ci était venu avec ses 2 fils et je les reconnaissais facilement grâce a une pancarte indiquant: "Guillaumo Brulo"!
Le trajet jusqu'a leur maison fut assez silencieux, vu qu'aucun ne parle la langue de l'autre.
Heureusement, un voisin a l'anglais approximatif nous a tenu compagnie le temps de la soirée, permettant une meilleure communication et a l'atmosphère de se détendre. Invité a diner, copieux et délicieux, accompagné d'un alcool maison très agréable, j'ai eu un peu de mal a me sentir a l'aise, ayant toujours un peu peur de faire quelque chose d'incorrect ou malvenu. Je restais également dormir dans une chambre spacieuse libérée a l'occasion pour moi, dans laquelle se trouvait entre autres un lit double en bois avec pour seul sommier une paillasse et un drap. Il s'est trouvé que j'ai très bien dormi sur ces planches de bois souples. |

Finalement, après avoir discuté sur les différents hôtels que j'avais repérés et suite a l'inquiétude qu'ils ont montré sur le fait que ceux-ci n'étaient pas surs et dangereux, je devais passer le reste de mon séjour chez eux, chose que j'acceptais volontiers, heureux de partager la vie d'une famille vietnamienne très sympathique. Pour info, je visitais certains des hôtels le lendemain, ils étaient très propres et très confortables, dans le quartier des "backpackers", bien mieux en tout cas que certaines chambres que j'ai pu avoir auparavant dans d'autres pays...
Je tentais vainement de m'assurer que cela ne les dérangeait pas de m'accueillir, mais la question n'avait apparemment pas lieu d'être, étant considéré comme de la famille (je devais apprendre par la suite qu'ils croyaient que j'étais le compagnon de Caroline!) |

Voila comment je découvrais le rythme de vietnamien (au moins un petit peu), lever entre 5h30 et 6h30 du matin, une salle de vie ou la télévision est toujours allumée, les photos des grands-parents posées sur une armoire entourée de différents objets dont je ne puis dire s'ils étaient religieux, superstitieux ou autres, des bâtons d'encens allumés chaque jour avec les mêmes gestes d'inclinaisons que les bouddhistes devant les autels.
J'essayais de me plonger dans la langue vietnamienne mais celle-ci est difficile, en particulier au niveau de la prononciation.
Le soir-même, je proposais de jouer aux échecs chinoises que j'avais vues posées sur une commode. Les jeunes garçons s'empressèrent d'installer le jeu et il s'est vite avéré que je ne servirai pas a grand chose, les deux jouant l'un contre l'autre, probablement pressés de me montrer leur maitrise du jeu (chose pour laquelle je ne suis pas encore convaincu), le père aidant l'un alors que j'aidais (façon de parler) l'autre. Tout comme en Chine, la partie était extrêmement rapide, les coups fusaient et j'avais du mal à suivre les déplacements des pièces et les possibilités qui s'offraient. Je plaçais quand même quelques coups sans me démonter (des coups plutôt mauvais a-vrai-dire) et m'amusaient à regarder les deux jeunes se défouler sur l'échiquier, rompant avec la timidité qu'ils avaient montré jusque-là! |
| page précédente < 1 2
Retour en haut de la page | Accueil Viêt-Nam | Photos
|